L'être humain est confronté quel que soit son chemin de vie, quel que soit son statut social, a des obstacles tout au long de sa vie, des obstacles que l'on peut aussi appeler des épreuves ou des tests, menant à de la souffrance, physique ou émotionnelle. La différence entre les personnes qui vivent plus ou moins bien ces épreuves se fait sur le moyen de traiter la souffrance, de se l'approprier ou non, de la surmonter, ou de l'utiliser comme une force...
Rappelez-vous d'une chose, tant que vous ne comprendrez pas la leçon de l'épreuve, la vie continuera de vous envoyer la même épreuve, le même test, jusqu'à ce que vous appliquiez la leçon qui est nécessaire à votre évolution personnelle.
L'Univers est en perpétuel mouvement, rien n'est stable dans nos incarnations d'êtres humains, les personnes que nous rencontrons, notre état émotionnel, selon les situations que nous vivons, les affaires liées au travail, le fait que l'on devienne adulte, puis âgé, fait que tout est amené à évoluer, ou régresser, pour nous présenter de nouvelles épreuves.
Alors comment rester centré au milieu de tout ça ?
Comment garder un état émotionnel stable ?
Est-ce qu'on est en mesure de réaliser cet équilibre énergétique si l'énergie elle-même est en perpétuel mouvement ?
Par le Yoga, on apprend continuellement à maîtriser nos émotions et à faire face aux aléas de la vie et à la souffrance, à respirer quand notre corps est saisi par la peur, par la colère, par le chagrin, on trouve petit à petit un soutien dans le fait de revenir à notre pratique, qui purifie notre esprit, trop occupé à s'identifier aux problèmes créés par le mental, par l'ego, car en réalité, il n'y a pas de problèmes, il y a juste des opportunités d'évoluer sur soi.
Le Yoga nous aide à nous détacher de nos problèmes, nous dés-identifier d'eux.
Le yoga nous aide à trouver de la force et à accepter quoi que ce soit et à continuer à vivre en avançant.
En effet, la souffrance, qu’elle soit physique ou mentale, nous place face à nous-même, et nous oblige à vraiment voir ce qui se passe dans notre vie, et nous poser les bonnes questions. Car oui, on le sait, grande souffrance implique grand changement à venir, les choses ne seront plus comme elles l'étaient.
Elle nous amène vers un voyage intérieur, et si on accepte de vraiment voir les choses en face, alors on peut étudier notre comportement et notre façon de vivre, pour arriver petit à petit à une plus grande compréhension de nous-mêmes, et si on le veut, devenir un être meilleur en utilisant cette souffrance et cet obstacle comme un tremplin pour la suite et ce qu'on est prêt à mettre en place.
La pratique régulière du Yoga et de la Méditation peut devenir un outil nous aidant à faire face à la souffrance. Il devient un soutien à chaque fois que l’on tombe nous aidant à nous redresser, à respirer, à avancer et à réveiller une lueur de confiance en soi et en la vie, nous faisant comprendre que pour sortir de la souffrance, il faut changer notre façon de penser, apprendre à respirer consciemment, penser positivement et se relaxer régulièrement.
Changer la façon de penser
Quand nous pensons à nos malheurs comme à quelque chose hors de notre contrôle ou comme un obstacle insurmontable, nous gaspillons notre énergie qui, du coup, n’est pas utilisée aller de l'avant, nous restons au même stade, voir régressons.
Par contre, quand nos malheurs sont considérés comme une expérience dont nous avons à apprendre, comme une opportunité pour approfondir notre relation avec nous-mêmes et avec l’extérieur, alors notre énergie est entièrement consacrée à la guérison.
Car ce sont nos pensées et nos attitudes mentales qui dirigent l’énergie créatrice qui agit en nous et à travers nous pour créer et façonner notre réalité.
Devenir conscient de nous-mêmes tels que nous sommes est le commencement de notre propre acceptation. Devenir conscients de nos pensées et nos sentiments les plus profonds ainsi que de notre douleur intérieure et l’accepter, nous apporte la libération.
Nous apprenons de la souffrance car elle nous fait évoluer et en quelque sorte grandir.
Mais cette démarche intérieure peut s’avérer parfois très difficile et il est parfois tentant de vouloir couvrir la douleur, la réprimer, la cacher..
Alors les comportements addictifs se déclenchent : drogues, alcool, nourriture, médicaments, comportements obsessionnels...
C'est ici qu'il faut se reprendre en main, reprendre une auto discipline avec une bonne hygiène de vie pour le corps, le mental et l'esprit, reprendre sa pratique du Yoga le matin au réveil, faire son lit, dire NON à la voix qui nous fait dériver vers les énergies négatives.
Il faut s'adapter aux changements, l’avenir dépend de ce que l’on fait du présent, c’est pour cela qu’il faut le vivre à 100%
Le plus vital de tous les problèmes humains est celui que nous propose la souffrance.
En réalité, religion et philosophie sont nées pour essayer d’aider l’homme dans sa quête de comprendre et se débarrasser de la souffrance.
Toute vraie philosophie tient compte de la totalité de l’expérience. Un besoin de réponses naît devant les contradictions de la vie, contradictions dont les plus flagrantes sont celles de la vie et la mort, l’existence et le néant.
Parmi les définitions que la Bhagavad-Gita donna du yoga, il en est une qui le définit comme la « cessation de la souffrance ». Au sixième chapitre, Sri Krishna en parle en ces termes: « Connais cet état appelé Yoga qui est la fin du contact avec la douleur. » (ch. 6 v. 23).
Pour réaliser cet état, il faut d'abord provoquer la révélation de l’ego, l’amener à confirmer son être, puis faire de cet ego, ainsi stabilisé, un objet d’investigation.
Dans la plupart des cas, en effet, le moi se trouve à un niveau inférieur d’évolution; il faut l’amener à se révéler puis le mettre en état d’alerte. En termes de philosophie sâmkhya le moi doit être extirpé de la fange de tamas (inertie) dans lequel il s’enlise, puis devenir actif.
Mais dans ce mouvement d’évolution qui le fait passer de l’inertie au dynamisme (du tamas au rajas), l’égo doit suivre une ligne de vie commandée par des lois définies. La méconnaissance de ces lois entraînerait des erreurs et des désordres graves, qui, finalement conduiraient l’individu à des souffrances plus grandes encore.
Voilà pourquoi chacun de nous doit s’efforcer de découvrir la nature de son propre dharma (devoir propre) et doit se garder de ne pas, par inattention emprunter le dharma d’un autre car, selon la Gita, une telle existence s’écoulerait dans la crainte et il n’est pas de vie plus douloureuse que celle dominée par la peur.
Seule l’illusion (môha) peut amener l’homme à changer sa ligne d’action pour se conformer à l’exemple d’un autre. Si donc ~ outre l’ignorance naturelle dans laquelle il est plongé ~ le moi se trouve encore submergé par môha, il verra reculer indéfiniment la possibilité d’examiner par lui-même son cas. Au contraire, que l’homme devienne capable d’accélérer le développement de son moi selon ses propres lois, un riche épanouissement de son individualité s’ensuivra. Finalement, par la purification progressive de son esprit (manas) passant du plan tamasique au plan rajasique, il parviendra ainsi à atteindre le plan de sattva (chittashuddhi).
Cela demande à chacun une compréhension directe de sa propre condition. De même que sur un sentier couvert de brume nul n’est capable de dire où il en est, de même, inconscients de notre condition, nous gisons enveloppés dans les voiles de l’ignorance.
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